Dans la gueule du loup

Dans le cadre de Mix’âges et du projet TrAjet du TempoColor

Durée : +/- 60 min. + échange en bord de scène, avec les artistes, après la représentation

Ou comment nos héroïnes découvrent que la curiosité peut ne pas être un vilain défaut !

Nelle vivait mal son arrivée dans ce nouveau quartier trop calme à son goût et elle refusait les tentatives de Cindy de l’aider à s’habituer. « Plutôt mourir ! » disait-elle. Alors pour tromper son ennui, Nelle a décidé d’espionner les alentours. Et surtout les alentours interdits ! La maison du Russe, par exemple : pourquoi les adultes défendent-ils aux enfants de s’en approcher ? Qui est ce vieux loup solitaire ? Pourquoi personne ne lui parle jamais ?
Quand Cindy découvrira le jeu de Nelle qui découvre le jeu de Monsieur qui a découvert le jeu de…
Eh mais qui c’est lui ? Malgré sa peur, Cindy voudra savoir. Alors peu à peu, des vérités vont exploser et des secrets se révéler.
Tout cela se passe ici, dans ce quartier, sans que personne n’ait jamais rien vu !
Pour Nelle et Cindy, c’est sûr, il faut absolument raconter cette histoire.

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« C’est par le manque qu’on dit les choses, le manque à vivre, le manque à voir. C’est par le manque de lumière qu’on dit la lumière, et par le manque à vivre qu’on dit la vie, le manque du désir qu’on dit le désir, le manque de l’amour qu’on dit l’amour ; je crois que c’est une règle absolue. »
Marguerite Duras

DISTRIBUTION :
Avec : Lisa CALVO-CASTANO, Julie PEYRAT, Didier DE NECK, Jérémy LAMBLOT
Écriture et mise en scène : Luc DUMONT
Assistante : Ornella VENICA
Scénographie : Sophie CARLIER
Création lumière et régie : Julien LEGROS
Costumes : Estelle BIBBO
Photo : Gilles DESTEXHES, Province de Liège

Avec le soutien de Pierre de Lune, d’ÉKLA, du Centre des Arts Scéniques et du Centre culturel de Liège – Les Chiroux

Point de vue de l’auteur :
Avec la pièce Dans la gueule du loup je voudrais évoquer notre résistance à tous à nous ouvrir à la différence et à l’inconnu. Je voudrais en proposer différentes facettes pour ne pas nous concentrer sur le seul aspect de la relation à l’étranger, à l’immigré. Bien sûr celle-ci sera présente, mais je voudrais montrer qu’elle n’est pas la seule. D’autres différences (culturelles, sociales, économiques…) provoquent de pareilles résistances et poussent au repli sur soi, en bandes, en clans, en quartiers. « Qui se ressemblent s’assemblent », on pourrait ajouter  » se protègent », évitent la contradiction, au risque de se considérer comme la norme, la seule norme à respecter, de la traduire en lois, en frontières, etc.
Je voudrais donner à explorer le dépassement de cette résistance par des enfants.
Je voudrais que des enfants (personnages) soient amenés dans cette aventure non pas par conviction idéologique ou politique, non pas par militantisme ou altruisme – c’est souvent le propre des adultes – mais presque par hasard, poursuivant un objectif personnel parfois éloigné de la situation qu’il va créer. Pour les enfants, le choix entre l’ouverture ou le repli sur soi n’est pas un débat d’idées philosophiques ou politiques, il s’agit d’une expérience de vie qui peut répondre à des questions aussi simples que : où vais-je trouver mon plaisir?
Ces situations permettront aussi aux enfants de mettre des idées reçues à l’épreuve d’une expérience de vie.